vendredi 15 mai 2009

Une ode à la joie : Mon Village

Vendredi soir, 20h18, assis sur mon balcon arrière, je capote. Je viens de finir de laver mes deux balcons qui en avaient bien besoin... et je capote. Vous savez à l'heure des 5 à 7 lorsque le soleil brille et nous aveugle, au même moment où ses rayons traversent les jeunes feuilles des arbres abondamment dispersés tout autour de l'appartement ? Cette lumière vive et tellement étincelante qu'elle nous oblige, à notre plus grand bonheur, à voir la vie en rose. Ça sent le printemps et le vent tiède nous caresse la jambe poilue. Dieu n'est pas mort, non monsieur !

Et bien c'est ce temps-là, monsieur, qu'il faisait au moment où j'ai lavé mes balcons. Et, bien que je ne sois encore jamais allé en Californie - ce que je compte faire le plus rapidement possible une fois dans ma vie - je me croyais à 4 pattes sur mon balcon sur Castro à San Francisco, torse poilu bien en vue, en train de laver mon balcon avant, partiellement caché par les arbres et leurs jeunes feuilles. La température, la tranquilité, les arbres, les plantes, les gangs de gais qui s'en vont au Sky, le soleil, tout me rappelait San Francisco sans même y avoir été ! Car il faut vous dire que j'habite un joli logement dans Centre-Sud, oui, mais qu'en plus, ce dernier est situé derrière un autre immeuble qui, lui, donne sur la rue. Le mien est situé... dans la cour de celui-ci, avec tous les arbres devant et deux immeubles de chaque côté qui ferment le terrain et qui nous donnent l'impression de vivre dans un petit paradis made in downtown. Vous en rêveriez :)

Mais mon appartement c'est plus qu'un appartement. C'est un milieu de vie extraordinaire, c'est Centre-Sud. Le quartier de la nonchalance et d'une douce indifférence réconfortante. Cette indifférence qui te dit : "Salut. Sois bleu, sois Noir, sois jeune, sois vieux, sois punk, sois itinérant, sois junkie ou pute, sois business man ou mère monoparentale, j'm'en christ pis j'te trouve cool. J'te dois rien, tu m'dois rien. Mais j'suis là pour t'aider si y t'arrive de quoi." C'est exactement de cette façon-là que je vis mon quartier et je m'ennuierais beaucoup de le perdre maintenant. C'est la diversité à son comble.

Il ne m'aura fallu que l'espace de deux secondes pour m'habiteur à Montréal tellement le jeune Asbestrien avait hâte de s'y submerger. Mais il m'aura bien fallu quinze ans pour tomber amoureuxde mon quartier. Je crois bien m'en être fait un nid. Aye le nazi, christ ton camp !

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