jeudi 26 février 2009

Montréal blanc

Montréal, c'est aussi l'hiver. C'est parce qu'il est présent ces temps-ci qu'on en parle tant. L'hiver à Montréal nous oblige à faire un retour sur nous-même. C'est le grand retour de l'ours, on dort. Mon ami, lui, il est exactement comme ça. Sur Panet, avec sa grande fenêtre, il reçoit tout le soleil dont il a besoin pour survivre pendant des mois. Il se couche sur son sofa de cuir brun en coin, vous savez en deux parties, et il dort. Devant la fenêtre. La bedaine à l'air. Si vous le voyiez, vous croiriez voir une loutre. C'est un hivernateur né ! Mais ces moments-là nous forcent à retourner sur les mois passés. Ils nous forcent à faire un retour puisque nous sommes enfermés la moitié du temps à l'intérieur. C'est très particulier, l'hiver. On ne peut pas dire qu'il fait chaud, mais on ne peut pas dire qu'il fait froid non plus. C'est chaud partout, sauf à l'extérieur. Mais l'hiver, c'est bien plus qu'un climat nordique.
C'est tout un monde, l'hiver. C'est très différent de l'été, où tout semble tellement plus facile. En habitant dans un pays nordique, on apprend à prévoir un temps pour s'habiller avant de sortir. On apprend que passer la moppe n'est vraiment pas un moindre mal, surtout dans l'entrée quand un amas de petites pierres de calcium entrent dans les semelles de bottes et qu'elles deviennent comme une craie sur un tableau. On apprend à avoir des mouchoirs sur soi. Mais surtout, et surtout, on apprend le tarif des salons de bronzage. Car il est vrai, à la fin de l'hiver, je me fais peur moi-même. J'ai besoin de retrouver des couleurs avant que le chaud soleil du printemps n'envahissent mon esprit et me fasse danser. Je vais certainement y revenir de ce sentiment d'euphorie qui anime les Québécois au retour du printemps. C'est comme une bataille gagnée à chaque fois. En attendant, je retourne aux problèmes de la Caisse...

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